Monsieur,

Un de Vos plus humbles disciples, mais certes un de vos plus sincères admirateurs et partisans, qui le premier en Grèce j’ai possedé et étudié votre immortel ouvrage “Ueber die Entstehung der Arten, etc.” übersetzt von Bronn—1860,² j’ose vous offrir aujourd’hui un petit travail, que je viens de términer sous le tître: “Die Pflanzen der attischen Ebene”. C’est une petite étude de Géographie botanique, qui a été redigée pour un ouvrage de M^r. August Mommsen (“Griechische Jahreszeiten”) dans un but plutôt philologique.³ Si jamais vous aurez un moment de loisir pour y jeter un coup d’oeuil, vous y trouverez quelques notes sur les phénomènes périodiques, les plantes cultivées et autres conditions de notre Flore, qui peut-être pourront avoir quelque interêt pour vous, comme venant d’un pays, qui n’est pas encore assez exploré et comme sous le point de vue de l’histoire naturelle.

En vous demandant mille pardons si, étant tout-à-fait inconnu à vous, j’ai osé vous importuner, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien agréer l’assurance de ma considération très respectueuse, avec laquelle j’ai l’honneur de signer | Votre | très-devouè | Th. de Heldreich | Directeur du Jardin botanique et Conservateur du Musée botanique de l’Université d’Athèns (Grèce.)

Sir Charles Darwin | etc., etc., etc. | Down, Beckenham, Kent.

P.S. Je lis & je comprends l’Anglais, mais j’ai perdue l’habitude de l’écrire; vous voudrez donc m’excuser si je n’ai pas osé d’écrire en anglais, mais de me servir plutôt d’une langue étrangère.

Le [mèm.]

Je possède tous vos ouvrages jusqu’en dernier pour un traduction allemande par Carus “Die Wirkungen der Kreuz- und Selbst-Befruchtung im Pflanzenreich”.⁴ Si jamais il me servit possible de pouvoir vous fournir quelque information en renseignement dont vous pourriez avoir besoin je le considererais comme un grand bonheur pour moi et vous n’aurez qui à me commander.