Monsieur,

Je vous Remercie de l’Envoi de votre très important Ouvrage sur les Variations chez les Animaux et les Plantes.²

Je ne vous dis pas que je le lirai mais que je l’étuderai avec tout le soin qu’on doit apporter à une oeuvre de cette nature.

Nous pouvons, Monsieur, differer d’opinion, mais nous ne differons point dans notre désir sincère de pénétrer la Vérité, de la recherche pour elle même, sans complaisance et sans parti Pris.

J’étais bien assuré que tel est votre sentiment, l’orsque j’ai lu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire; Elle a été pour moi un Encouragement.³

Je m’estimerais heureux, Monsieur si cette lettre de vous n’etait pas la dernière, et si vous voulez bien me faire connaître encore votre sentiment sur mon modeste travail.

En ce qui me concerne, j’oserai peut être un jour prendre la liberté de vous soumettre mes observations sur votre dernier Écrit.

Veuillez agréer Monsieur, l’Assurance de ma bien Respectueuse Consideration. | Ernest Faivre | Professeur à la faculté des Sciences de Lyon, et Conservateur du Jardin Botanique